24 novembre 2024 - Entreprise

SEEPH : Merci à Emmanuelle et Alexis pour leurs témoignages sur le handicap

Dans le cadre de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, nous avons choisi de mettre en lumière des récits authentiques : ceux de nos collaborateurs vivant avec un handicap.

Ces histoires illustrent notre engagement continu pour une culture d’entreprise inclusive où chacun peut exprimer pleinement son potentiel, quelles que soient ses différences.

Parce que l’inclusion est une force qui enrichit nos équipes et les fait progresser ensemble.

emmanuelle valette

Emmanuelle VALETTE – Conseillère Clients Confirmée – Nantes

Pouvez-vous vous présenter et nous dire ce que vous faites chez BCA Expertise ?

Emmanuelle : Je m’appelle Emmanuelle VALETTE, je suis CCC (Conseillère Clients Confirmée) au pôle pertes totales de Nantes depuis 6 ans, dans l’équipe de Marie SADON.

Emmanuelle, pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a amenée à faire une demande d’accompagnement chez BCA Expertise ?

Emmanuelle : Bien sûr. Mon parcours est un peu particulier, car je suis atteinte de trois handicaps invisibles. Deux de ces handicaps sont classés « neuro-atypiques » : autisme Asperger et TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité). Le troisième est un handicap physique, une algoneurodystrophie à l’épaule gauche, suite à un accident de travail.

Après cet accident, j’ai postulé chez BCA Expertise, et lors de mon entretien, j’ai eu la chance d’échanger avec Ambre DEVILLIERS qui a été bienveillante au sujet de ma situation. Nous avons discuté de mes besoins et notamment de mes disponibilités pour mes rendez-vous médicaux, les mercredis après-midi. Tout a immédiatement été accepté.

Quels aménagements BCA Expertise a-t-elle mis en place pour vous aider au quotidien ? En êtes-vous satisfaite ?

Emmanuelle : Oui, absolument. L’entreprise m’a accompagnée en mettant en place des équipements adaptés, comme des claviers et souris spécifiques, ainsi qu’un fauteuil ergonomique. Un ergonome est également venu me voir pour évaluer les équipements supplémentaires qui pourraient faciliter mon travail. J’ai eu la satisfaction de voir que certains équipements, comme le fauteuil, le clavier et la souris, ont été installés en moins d’une semaine après ma demande, ce qui est vraiment rapide. Pour d’autres équipements plus spécifiques, comme un double casque, la demande est un peu plus complexe, et il y a parfois des délais.

Quels conseils donneriez-vous à un collègue hésitant à faire sa demande de reconnaissance ou d’aménagement pour son handicap ?

Emmanuelle : Ne pas hésiter à être ouvert et transparent, notamment avec son responsable. Sans le soutien de Marie SADON et Christine DEBON (MUSC du pôle), je n’aurais jamais pu bénéficier de tous les aménagements dont je dispose aujourd’hui. J’ai partagé mes besoins, mes difficultés et les équipements spécifiques dont j’avais besoin, et toute l’équipe a fait preuve d’une grande ouverture d’esprit sur le sujet.

Je sais que beaucoup de gens peuvent hésiter par crainte d’être catalogués ou par honte, mais je leur dirais que c’est d’abord pour eux-mêmes qu’ils font cette demande. La transparence est essentielle pour sa propre santé, car si l’on garde ses besoins pour soi, cela finit par se ressentir dans le travail et le bien-être. Il faut accepter son handicap et se voir comme un employé lambda, avec des besoins particuliers.

Enfin, quels aspects positifs avez-vous observés et quels points pourraient être améliorés ?

Emmanuelle : Ce qui m’a vraiment marquée, c’est l’ouverture d’esprit de l’équipe et l’absence de jugements. Il n’y a pas de regards inquisiteurs, et ça, c’est essentiel pour se sentir à l’aise. BCA Expertise a également mis en place un service téléphonique pour accompagner les salariés en situation de handicap. Il suffit de laisser un message, et ils apportent des conseils précieux, même en début de démarche.

Concernant les améliorations possibles, je pense qu’il serait bien d’accélérer certains processus. Parfois, il faut repasser par la médecine du travail alors que l’on a déjà une RQTH. Ces délais peuvent décourager certaines personnes à faire leur demande.

alexis khireddine

Alexis KHIREDDINE – Expert en Automobile – Lille

Pouvez-vous vous présenter et nous dire ce que vous faites chez BCA Expertise ?

Alexis : Je m’appelle Alexis KHIREDDINE, je suis chez BCA Expertise depuis septembre 2020 au sein de la première DSE et depuis juillet 2021 à l’unité de Lille, en tant qu’expert en automobile. 

Alexis, pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a amené à faire une demande d’accompagnement chez BCA Expertise ?

Alexis : Bien sûr, j’ai eu un accident de moto cross en avril 2022, qui m’a rendu paraplégique. Après une grosse rééducation, il a fallu repenser et adapter mon poste de travail pour pouvoir reprendre l’expertise terrain.

J’ai été accompagné par un ergothérapeute, le MUE Nicolas Nommesch et le service prévention de BCA Expertise. Ils ont travaillé et échangé ensemble afin d’adapter un poste d’expert en automobile, qui associe un travail de bureau et un travail terrain dans différents environnements extérieurs. Cela a permis de déposer un dossier au sein de l’AGEFIPH (Association pour la Gestion des Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées).

Quels aménagements BCA Expertise a-t-elle mis en place pour vous aider au quotidien ? En êtes-vous satisfait ?

Alexis : Il a fallu adapter le poste de conduite du véhicule afin de conduire qu’avec les mains : l’accélérateur et les freins sont au volant. J’ai également eu un fauteuil roulant pour me déplacer hors du véhicule et aller voir le véhicule endommagé. La tablette a été adaptée sur un support de fauteuil afin d’avoir les mains libres pour me déplacer et rédiger les rapports lors de l’expertise. BCA Expertise a également mis à ma disposition un fauteuil de bureau ergonomique et m’a octroyé un aménagement du temps de travail.

Quel conseil donneriez-vous à un collègue hésitant à faire sa demande de reconnaissance ou d’aménagement pour son handicap ?

Alexis : Je dirais que peu importe l’aménagement demandé, cela apportera un confort de travail et par conséquent une « charge » physique ou mentale moins importante. 

Enfin, quels aspects positifs avez-vous observés et quels points pourraient être améliorés ?

Alexis : Le gros point positif est que je n’ai pas été obligé de changer de travail ou de faire une réorientation malgré mon passage de personne valide à personne invalide.